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La résistance aux anticoagulants chez les rongeurs

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C’est incontestablement la star (malheureusement) des grandes villes de France ces derniers mois ! Qui ? Le rat, oui encore lui ! Ce petit mammifère que nous souhaitons tant chasser de notre habitat fait encore des siennes. Chassé à coup d’anticoagulants, le rat résiste malgré tout. Alors sommes-nous arrivés aux limites de ce type de traitement ?  Qu’est-ce qu’un anticoagulant ? Pourquoi et comment les rongeurs réussissent-ils à s’adapter et à résister aux anticoagulants ? Tout un programme passionnant me direz-vous ! Instructif nous l’espérons… 

Cet article met en exergue un phénomène mondial important dans le cadre de la lutte contre les rongeurs : la résistance aux anticoagulants chez le rat. 

La lutte contre les nuisibles envahisseurs comme les rongeurs passe aujourd'hui encore par l’utilisation des anticoagulants. 

Introduits en France dans les années 50, ils restent le moyen de dératisation le plus utilisé par les professionnels mais également par les particuliers.  

Qu’est-ce qu'un anticoagulant ?

C’est une substance chimique dont la fonction première est d’empêcher la coagulation du sang (l’organisme réagit en formant des caillots sanguins qui stoppent l’hémorragie). Le sang conserve ainsi la même viscosité.

L’anticoagulant et la dératisation

L’anticoagulant ingéré par le rongeur provoque une hémorragie interne en bloquant la coagulation du sang, et entraîne la mort du rongeur. Ce procédé est particulièrement efficace chez le rongeur qui a un faible volume sanguin et un rythme cardiaque élevé. Le rongeur qui ingère la molécule active du rodenticide la stocke dans son foie. 

Dès lors que la dose létale est atteinte, il meurt d’une hémorragie interne. Les premiers symptômes se font sentir entre 48 et 72 h après l’ingestion du produit. Le décès du rongeur intervient entre 3 et 14 jours. L’anticoagulant est inodore et sans goût et se présente sous la forme de gels, de céréales, de blocs ou de pâtes.  

Pourquoi ce phénomène de résistance aux anticoagulants en dératisation ? 

La problématique majeure rencontrée par la profession est ce phénomène de résistance et d’accoutumance aux anticoagulants, notamment ceux de première génération des années 50. La surconsommation des rodenticides ces dernières décennies nous amène donc à nous poser certaines questions, notamment celle de l’efficacité de l’anticoagulant chez le rongeur qui devient résistant à la molécule.  

C’est l’utilisation continue, prolongée et à la même dose de l’anticoagulant qui immunise le rongeur, le rendant particulièrement résistant à la substance active. Le rat s’adapte tout naturellement. La conséquence de cette résistance est une mutation génétique du rongeur, notamment la mutation génétique du gène VKORC1. 

Le génotype (patrimoine héréditaire dépendant de l’ensemble des gènes) résistant des rongeurs est plus dirigé vers les anticoagulants de premières générations qui ont été introduits et très largement utilisés en France dès les années 50. 

Nous l’avons vu en introduction, le rat est très présent dans les grandes villes françaises et le contrôle de sa population est très difficilement gérable. A cela s’ajoute un phénomène très intéressant : les rongeurs n’ont pas tous, en fonction des villes, ici les grandes cités comme Paris, Marseille ou encore Nantes, le même niveau de résistance.  La raison est très simple : la surpopulation de rongeurs engendre tout naturellement une surconsommation de produits rodenticides. Nous avons ici l’exemple parfait de l’effet d'accoutumance et de résistance à la molécule. Le fameux génotype résistant du rongeur est ainsi surexposé.  Le mécanisme d’autodéfense du rongeur est alors lancé ! Plus la population de rats est importante, plus nous utilisons massivement et en continue des rodenticides. 

Comment réagir face à la résistance aux anticoagulants dans la lutte contre les roneurs ?

Nous avons tous, particuliers ou professionnels, l'occasion d’apporter notre pierre à l’édifice. La mise en place d’une lutte intégrée et raisonnée est facilement gérable. L’ensemble des mesures à prendre pour prévenir le développement d’une infestation consiste à l’observer et à la suivre. 

  1. Ne pas attirer le rongeur. L’entretien général du site est capital,
  2. appliquer la technique du rat-proofing,
  3. priver le rongeur de source et d’alimentation d’eau,
  4. le priver de toute source de nourriture en rangeant vos aliments et en jetant régulièrement vos poubelles qui doivent être fermées par un couvercle,
  5. analyser et cibler les lieux de prolifération du rongeur : jardin et  intérieur de la maison,
  6. piéger de manière très ciblée et utiliser la bonne dose et la quantité précise de rodenticide,
  7. protéger les populations non cibles des matières actives destinées aux rongeurs,
  8. casser l’effet d'accoutumance et de résistance en changeant de technique et de molécule,
  9. appâter avec des produits non biocides afin de les habituer à consommer plus sain. Le biocide fera alors effet plus rapidement,
  10. faire un suivi continu de l’infestation qui permet un contrôle plus rapide de la situation pour ne jamais se laisser déborder. 

Le niveau d’infestation des grandes villes par les rongeurs est aujourd’hui très alarmant, en France mais aussi dans les mégapoles internationales. La solution à cette prolifération doit être chimique, mécanique mais surtout collective. La lutte raisonnée est ici au cœur du problème. 

Qui contacter pour faire une dératisation ? 

Si vous rencontrez un problème de rongeurs (rats ou souris), n'hésitez pas à contacter nos partenaires certifiés. Nos professionnels agrées vous aideront à vous débarrasser efficacement de ces nuisibles.

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