La dératisation et le furet, une technique pas si nouvelle que ça !
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Furets versus rongeurs
Il court, il court le furet… vous connaissez tous la chanson et c’est tant mieux. Le furet, ce petit mammifère devient le nouvel animal domestique préféré des français après le chien et le chat.
De la famille des mustélidés, cet animal carnivore à une durée de vie de 8 à 11 ans. De petite taille, fin, vif et très souple, il est doté d’une puissante dentition et se faufile partout, notamment dans les terriers et les galeries creusés par les rats.
Domestiqué il y plus de 2 000 ans par les Grecs et les Romains, il était utilisé sur les navires pour chasser les rongeurs. Cette technique s’appelle le "furetage''. Peu utilisée jusqu’à maintenant elle fait son retour en force dans les grandes villes françaises “légèrement” débordées par une population massive de rats qui se développent à la vitesse grand V.
Tout le monde à son mot à dire quant à l’incapacité des municipalités à endiguer la prolifération dramatique des rongeurs : c’est la faute de la résistance des rats aux anticoagulants, de la mauvaise gestion des déchets des villes, des habitants qui nourrissent les rats, du manque d’hygiène des habitants qui laissent volontairement ou involontairement leur environnement se dégrader à cause de leurs déchets organiques pour devenir un garde-manger à ciel ouvert…
Bref vous l’avez bien compris, tous les paramètres évoqués ci-dessus sont légitimes et avérés.
Alors si la dératisation traditionnelle seule n’arrive plus à contrer la croissance exponentielle des rongeurs dans les villes les plus touchées, pourquoi ne pas tenter d’y associer une autre technique, une dératisation à l’ancienne ? Le combo des deux suffira-t-il à nous "débarrasser" du moins à rendre nos villes un tantinet moins insalubres ? La technique du furet a-t-elle fait ses preuves sur le long terme ?
Quels sont ses avantages ?
- Le premier avantage est que la méthode est saine, économique et écologique, aucun produit biocide n'est utilisé. Le furet est un prédateur naturel de rat : vivace avec une puissante dentition il mord le rat à la base du cervelet. La cible est paralysée et la mort est quasi instantanée.
- La peau du furet sécrète une odeur musquée très dérangeante pour le rat qui a un odorat très développé. C’est une sorte de répulsif naturel.
- Lors de son passage dans le terrier, le furet imprègne cette substance odorante qui empêche le rat de coloniser les lieux à nouveau.
- L’excrément du furet est un répulsif naturel et inoffensif également pour les autres animaux. Vous pouvez disperser les crottes du furet sur le passage des animaux.
- La méthode de furetage est simple et ne demande pas d’outillage et d'accessoires particuliers. Cependant, plus l’infestation est importante, plus vous devez disposer d’un nombre important de furets.
- Particulièrement sociable, c’est un mammifère qui se dresse facilement.
Le dresseur oriente volontiers son choix sur des femelles qui sont plus fines et plus adaptées aux terriers des rats. Le dresseur pose des filets afin de délimiter la zone à traiter en repérant au préalable les galeries creusées par les rats. Le furet est inséré dans la galerie, il pourchasse le rongeur qui ressort par une autre sortie où le filet est tendu. L’animal est pris au piège sans aucune possibilité de s’échapper. Récupéré, il est ensuite euthanasié avec du dioxyde de carbone dans de grands bacs opaques obscurs afin de ne pas stresser le rat. Pas de souffrance animale.
L’intérêt des municipalités pour cette technique est qu’elle évite la pose de pièges toxiques dans les lieux publics, les bâtiments, les parcs et les jardins.
De plus en plus de grandes villes comme Marseille ou Toulouse font appel à ce type de dératisation : la souffrance animale est en question et devient presque un enjeu incontournable, l’utilisation d’une méthode connue est saine est également retenue. Enfin, face à cette crise sanitaire de grande ampleur au sein des plus grandes municipalités françaises, il paraît opportun de tenter tout procédé cumulable à une dératisation traditionnelle que nous maîtrisons. Enfin, nous n’en parlerons jamais assez, la prévention et la réactivité sont les points essentiels dans la lutte contre les rongeurs ou tout autre nuisibles. Le mot de la fin ? Ne jamais se laisser envahir !
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