LUTTE CONTRE LES NUISIBLES

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Restaurateurs et métiers de bouche : vos obligations en matière de sanitation

Sommaire

restaurant et hygiène

L’article 17 de l'arrêté ministériel du 09/05/95 oblige les établissements fournissant de la nourriture aux consommateurs à présenter un plan de dératisation et de désinsectisation applicable à un ou à plusieurs établissements au sein d’un même groupe. On parle alors d’un contrat de sanitation avec une entreprise spécialisée dans la lutte antiparasitaire raisonnée.

De plus, l’article 130.5  Hygiène et Alimentation précise que «Les propriétaires ou gérants (… de magasins d'alimentation, d'ateliers et laboratoires de préparation des aliments) doivent … faire procéder si nécessaire aux opérations de désinsectisation et de dératisation en évitant toute contamination des denrées alimentaires».

Les actions de sanitation engagées par le gérant d’un établissement doivent être fréquentes et régulières, préventives ou curatives si une infestation ou une contamination des lieux est repérée.

Le rôle d’une entreprise de lutte antiparasitaire

Le professionnel de la 3D (désinsectisation, dératisation et désinfection) propose à son client une action préventive et curative de lutte contre les nuisibles. En règle générale, les métiers de bouche sont concernés par les blattes, les fourmis, les rongeurs et les mites alimentaires…

L’action du technicien hygiéniste consiste à :

  • analyser et déterminer la présence visibles du nuisible,
  • trouver la source d’infestation et à apporter la meilleure réponse au problème déterminé,
  • définir le niveau d’infestation des lieux
  • mettre en place un protocole de sanitation pour éradiquer le nuisible
  • stopper le retour de l’infestation par des conseils et des techniques préventifs
  • conseiller et mettre en place un contrôle préventif régulier des lieux.

En cas de présence de nuisibles, le protocole de désinsectisation ou de dératisation est mis en place. Le nombre d’interventions nécessaires est basé sur le niveau d’infestation des lieux. Les techniques et les procédés appliqués lors des traitements sont définis en fonction des lieux à traiter, des zones à traiter et du niveau d’infestation constaté.

La phase curative consiste à éradiquer et à stopper au mieux la prolifération des nuisibles par le biais de diverses méthodes  adaptées à chaque situation.

La phase préventive intervient lorsque les lieux sont désinsectisés ou dératisés. De précieux conseils sont prodigués par le technicien. Il est alors capital d’appliquer les recommandations du technicien hygiéniste.

Les contrôles sanitaires

Les visites sont destinées à la vérification du respect des règles d’hygiène de l’établissement. Les contrôles sanitaires interviennent plus ou moins rapidement après l’ouverture de l’établissement. La première visite des lieux est généralement annoncée mais les visites suivantes sont inopinées. 

Lors du contrôle il peut vous être demandé le contrat des services de l’entreprise de lutte antiparasitaire que vous avez choisie et le bon d’intervention que le technicien vous aura remis lors de son intervention.

En cas de manquements aux règles d'hygiène constatées lors du contrôle, des sanctions sont envisageables : un procès-verbal, un avertissement, la notification de la fermeture temporaire ou définitive de l’établissement. Cette sanction extrême est appliquée si la santé du consommateur est mise en danger.
 

En définitive, l’utilité des contrôles n’est plus à prouver. Les nuisibles comme les blattes et les rongeurs sont porteurs de maladies graves transmissibles à l’homme. On parle ainsi de zoonose. Certaines maladies peuvent être dans certains cas mortelles.

Une infestation de nuisibles peut être évitée en amont, par la mise en place d’une gestion préventive régulière et précise des lieux. 

Enfin, le concours d’un professionnel de la lutte antiparasitaire est impératif. La gestion curative des interventions nécessite l'utilisation de produits biocides qu’il faut impérativement maîtriser. De plus, la connaissance des nuisibles visés est obligatoire. La dératisation par exemple est très complexe car le rongeur est extrêmement intelligent, bien organisé et structuré. 

Pour finir, l’utilisation non maîtrisée des molécules des insecticides ou des raticides impactent très lourdement notre écosystème et surtout, favorisent la résistance des nuisibles aux produits biocides.

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