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La préférence olfactive chez les insectes

Sommaire

l'odorat ou l'olfaction

Qu'est-ce que l'olfaction ?

Commençons par définir le terme olfaction. L’odorat ou l’olfaction est le sens qui analyse et code les odeurs et les substances chimiques volatiles présentes dans l’air et dans notre environnement. Ce sens est notamment vital pour certaines espèces animales (principalement lors de la recherche alimentaire). 

L’homme réagit aux odeurs. Ces dernières influencent ses comportements sociaux, alimentaires et sexuels. Agréables ou désagréables, ces odeurs conditionnent naturellement notre comportement de répulsion ou d’attirance. Il en est de même pour l’animal. 

En 2009 le CNRS de Lyon a publié une étude démontrant que l’homme et la souris sont attirés par les mêmes odeurs, nous avons donc les mêmes préférences olfactives, du moins pour certaines. Les préférences olfactives sont ainsi déterminées par l’expérience, la culture ainsi que la structure de la molécule odorante. L'intérêt des études neurophysiologiques est de démontrer le rôle important des stimulus olfactifs sur le comportement des animaux. 

Cette étude met en corrélation l’attirance identique qu’ont l’homme et la souris pour le géraniol par exemple, dont l’odeur florale est particulièrement appréciée. Par contre, les odeurs de brûlé ou de fumée sont considérées comme fortement repoussantes par les deux parties.  

L’odorat chez l’animal (le chien, le chat, le rongeur) est un sens particulièrement développé, bien plus que chez l’homme. On parle ainsi d’individus macrosmatiques (l’odorat est extrêmement fin). Chez le rat, par exemple, l’odorat très fin et très précis est 300 fois plus performant que chez l’homme. On parle ainsi d'hypersensibilité olfactive. 

Les différents tests effectués sur la souris sont basés sur le temps que l'animal prend pour explorer et analyser une odeur. 

La conclusion est que la structure de la molécule odorante est étroitement liée à notre jugement hédonique (la recherche du plaisir). Il est effectivement bien plus plaisant de sentir une bonne odeur (florale ou alimentaire par exemple) qu’une odeur repoussante. 

L’olfaction ça marche comment ? 

En trois étapes précisément. Nous sommes “équipés” de neurones olfactifs. Ces derniers portent des récepteurs olfactifs. Exemple : nous inspirons des odorants olfactifs qui se mêlent à un récepteur. Le neurone s’active alors par un influx nerveux vers le bulbe olfactif dans le cerveau. 

  1. les molécules odorantes sont captées,
  2. elles sont codées sous formes d’impulsion électriques,
  3. elles sont décryptées et analysées. 

Les odeurs sont captées tout au fond du nez, pas au niveau des narines comme on le pense. Les récepteurs olfactifs sont logés dans le nez, les molécules olfactives s’y logent. 

Chaque récepteur olfactif est spécifique à une odeur. Nous possédons environ 350 capteurs différents. Le rongeur en possède plus de 1000. Quant à la molécule, elle peut également activer plusieurs capteurs. 

Le bulbe olfactif entre alors en action, placé entre les deux yeux, il code les odeurs sous forme d’impulsion électrique. Il met en place une sorte de carte d’identité pour chaque odeur. Les informations sont ainsi réparties dans différentes zones du cerveau : 

  1. Le cortex piriforme dont la perception est globale
  2. l'hippocampe qui est associé aux souvenirs
  3. les amygdales sont quant à elles liées aux émotions, notamment la peur. 

Ces trois zones communiquent entre elles. Cependant, c’est le cortex orbitofrontal qui a le dernier mot ! En effet, ce dernier joue le rôle important de preneur de décision et de régulateur émotionnel.

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